samedi 29 juin 2019

Deux Battantes pour un terminus.....


D’abord, je voudrai commencer cette fois-ci par féliciter tous les cadres de DCE, pour avoir adopté cette forme de reconnaissance fort appréciable qui apporte du baume au cœur à ceux qui débarquent, après un long périple, souvent plein de tangages.
Oui, cette  bonne pratique a finalement gagné ses galons pour être instituée et  rentrer définitivement dans les mœurs de cette Direction.

La raison, à mon avis est toute simple. Il suffit de savoir que la spécificité de DCE a fait que les collaborateurs au sein de cette Direction travaillent côte à côte dans des processus unifiés avec une finalité ultime, celle de donner un résultat, certes immatériel, mais dont la justesse est exigée. Ce but commun, sans nul doute, les rapproche.

L’accréditation de leur compétence et la certification du management, obtenues, en disent long sur les sacrifices et les durs labeurs qu’ils ont consentis.

Par conséquent, chaque élément qui part, après avoir apporté du sien, est à honorer sans conteste pour l’apport indéniable qu’il a assuré et la touche qu’il a laissée dans la conquête par DCE d’une reconnaissance très prisée à l’échelle nationale et internationale.

Nous fêtons aujourd’hui deux agents, très représentatifs du personnel laborantin de DCE. Deux agents qui forcent l’admiration par leur dévouement et leur efficacité dans l’accomplissement de leur travail, Oh combien minutieux et fastidieux.
Je ne peux passer sous silence, le long parcours doublé d’un abattage phénoménal de nos deux techniciennes (Mme Nabil et Mme Slaoui) qui méritent tous les éloges. 

Je commence par Mme Najat Nabil, arrivée en Juillet 1980 au laboratoire à El Youssoufia. Jeune femme, fringante et joviale, trait de caractère qu’elle partage avec sa dure moitié (le valeureux Abboub), elle atterrit au début dans un service en pleine reconstruction où elle a contribué grandement avec les suédois à la mise en place des méthodes de dosage des azotés dans les études d’eutrophisation des lacs. Plus tard le service de limnologie verra le jour et profitera de ses travaux.
Mme Najat était incontournable durant les stages pratiques d’insertion, pour tous les nouveaux arrivants qu’ils soient affectés à DCE ou aux laboratoires décentralisés.
Elle avait acquis cet art de transmettre son savoir aux autres d’une manière époustouflante, pleine d’entrain certes, mais la solennité et la rigueur étaient de mise.  Les cadres palestiniens et africains ont en gardé un bon exemple de droiture et de respect pour le métier de laborantin, lors de la formation qu’elle leur assurait.
Preuve en est que chaque année, lors des audits de suivi des canadiens pour le maintien de l’accréditation, Mme Najat était sollicitée pour l’exercice et s’en sortait haut la main. 
Ce qui est à souligner également chez notre Najat, c’est qu’elle fait partie de ceux et celles qui ont travaillé avec tous les responsables de DCE, et qu’elle est parmi les rares personnes qui ont fait la paillasse depuis leur recrutement, jusqu’à leur retraite.
Côté humain, cette femme est exceptionnelle. Pourvu du contact facile, elle vous met à l’aise en deux coups de cuillère à pot. En cas de mésentente, elle est toujours partante, pour adoucir l’atmosphère et les ongles.
Je vous demande de l’applaudir longuement, pour lui faire sentir la grande estime que nous lui portons. Merci Lalla Najat. Fasses Dieu que tu puisses rester sur pieds, bien portante, gaie et joyeuse pour ton homme et tes enfants.
Mme Nouzha Slaoui, elle, est arrivée au laboratoire en décembre 1981. Une femme avec un parcours de laborantine, quelque peu atypique, certes mais qui a pu mal gré, bon gré, tenir la distance et occuper les postes où elle a été successivement affectée.
Mme Nouzha, a longuement été dans la paillasse de physico-chimie et s’occupait de dosages volumétriques, avant d’être affectée dans un premier lieu à la bibliothèque, avant de prendre en charge un poste, qui parait de prime abord, ingrat, mais dont l’importance est en fait capitale. Les archives n’ont connu une vraie gestion que par le biais de cette femme, qui a su se convertir et se sacrifier pour ses collègues et pour DCE, pour que les historiques et les notes importantes de cette direction soient sauvegardés et sécurisés.
Dans de pareils postes, il faut dire qu’il faut disposer à la fois d’une certaine rectitude dans les règles d’archivage et user de beaucoup de tact auprès des utilisateurs. Mme Slaoui savait s’y prendre et user du verbe adéquat pour mettre tout le monde à l’aise. 
J’apprécie beaucoup ce genre de personnes. Des personnes qui n’ont pas peur du changement, qui acceptent d’apprendre autre chose, qui relèvent les défis et aiment les challenges et qui prouvent aux autres que le bon sens est la chose la mieux partagée au monde.
Je me demandais toujours comment elle a pu tenir le coup après avoir viré, sans indicateur, de laborantin à archiviste, mais quand j’ai su que Mme Slaoui était une sportive accomplie, j’ai alors tout compris et cela l’a fait grandir à mes yeux.
Merci Lalla Nouzha, ces applaudissements sont pour toi, Merci d’avoir résisté aux intempéries, d’avoir maintenu le cap et d’avoir rendu de fiers services à DCE et à l’ONEP. Que le tout haut te récompense à ta juste valeur et te gratifie dans le future proche, toi et les tiens de tout ce que vous voudriez avoir.

vendredi 21 juin 2019

ASSAGA l'irremplçable......


Il m’arrive des fois de perdre mes moyens pour décrire ce que je pense de quelqu’un, au point de me sentir démuni en termes et gallicismes qui conviennent au personnage. A fortiori, quand il s’agit de quelqu’un, cher à mes yeux, qui mérite toutes les éloges.
J’en ai écrit des speechs à l’occasion des départs en retraite de mes collègues, mais cette fois-ci, l’épreuve est rude pour moi, car je m’adresse à une personne que j’ai côtoyée plusieurs années de suite, une personne qui respire la qualité et la précision, qui lit entre les lignes et qui maîtrise la syntactique et les tournures de phrases. C’est donc une autre paire de manches pour moi. Je n’ai pas fait que torturer un tantinet mes méninges, mais j’ai bien occis pleins de verbes et de syllabes, pour sortir ce qu’il y a de meilleur dans le parcours exemplaire de cette valeureuse dame que nous fêtons aujourd’hui.
Oui, je persiste et je signe, c’est un parcours, certes atypique, mais très enrichissant et très bénéfique aussi bien pour elle que pour les trois périmètres qui entourent cette ressource intarissable (l’immédiat, le rapproché et même l’éloigné) pour rester dans le jargon ONEP.
Madame ASSAGA, a entamé sa carrière à l’office un premier juillet 1982. Je me rappelle l’avoir reçue dans la salle de traitement des eaux au laboratoire de l’office sis à El Youssoufia, lors de sa première tournée qui précède son installation. Moi et mon collègue El HAIBA, avions eu la même impression, après la palabre d’usage tenue avec elle. Nous étions d’accord, que cette fois-ci, nous étions devant une pépite, une demoiselle sûre d’elle, qui savait ce qu’elle voulait, ayant un franc parlé, dans la langue de Molière, jusqu’alors très prisé. Elle fut affectée au Centre de Formation des Techniciens de l’Eau (CFTE)  où elle fit ses premières armes, car ce poste-là, lui permettait effectivement de s’informer sur tous les métiers de l’ONEP, à travers les formateurs du moment.
Bien que je fusse sous d’autres cieux, je suivais de loin sa progression. Elle assura pendant quelques temps la formation aux nouvelles recrues de l’ONEP, dans les salles de travaux pratiques du CFTE. Mais dès que le laboratoire ONEP fut transféré au complexe du Bouregreg  et érigé en Direction à part entière, ASSAGA  rejoignît  l’équipe d’analystes en  charge de la paillasse de physico-chimie.
A mon retour au bercail, en 1991, ASSAGA s’occupait alors, du dosage des éléments azotés par la méthode du flux continue qui venait d’être mise en place en ce temps-là. 
Vinrent ensuite les prémices de l’assurance qualité, projet qui fut initié par M. El MGHARI Tabib Med et attribué pour sa mise en œuvre à Mme ASSAGA avec toute la partie fastidieuse de rédaction des procédures pour chaque paillasse du laboratoire. Tâche qu’elle mena tambour battant avec succès. Pour le travail minutieux et rigoureux qu’elle a entrepris pour ce dossier elle fut nommée à ce moment-là comme chef de bureau qualité afin d’assurer la consolidation de ses travaux qui serviront comme trame de base à la mise en place de l’assurance qualité et plus tard à l’accréditation. Son dynamisme, sa patience et sa persévérance, ajoutés à sa formation linguistique de haute facture, lui permirent de s’imposer unanimement, comme la personne idoine pour le poste de chef de service responsable de la qualité à DCE. Un poste, nullement usurpé.
Bien sûr quand on a reniflé, le pollen de la qualité, on ne s’en sépare plus, c’est pour la vie. Ainsi grâce à ses différentes interventions à l’échelle de l’ONEP et devant les médias à l’échelle nationale, sur le sujet de la qualité de l’analyse, Mme ASSAGA, forte d’une précieuse cargaison de connaissances et d’expériences qu’elle a lentement mais sûrement engrangée en la matière, ne pouvait que se propulser au plus haut rang de la responsabilité en charge de ce dossier. Elle fut alors nommée comme chef de division qualité totale à l’ONEP, au sein de la Direction Audit et Organisation (DAO), avec comme projet premier, celui d’ensemencer les préceptes de la qualité au niveau des centres de distribution, la vraie l’interface avec les clients, là où l’ONEP en avait grandement besoin.
Ce nouveau challenge, d’une autre dimension, n’a pas été rédhibitoire pour elle. Bien au contraire, elle s’est attelé à ce grand chantier, qui s’adressait à ce moment-là, à tous les centres ONEP (au nombre de 573), avec force et courage en faisant appel à l’expertise française en la matière pour l’entame de ce projet.
Une fois la feuille de route établie, entourée des experts d’AFNOR et étayée en interne par une valeureuse équipe constituée de M.AKADI, M.HAZGOUR , M.BOUCHEBTI et Mme BELLICHI (relayés plus tard, par M.ABDELMOUMENE, Mme CHARAFAT, M.MOUSSAOUI et Mme OUAHI),  Mme ASSAGA réussit à mettre sur pied tout le système requis afin d’être en phase avec la politique qualité, approuvée et validée par la direction générale de l’ONEP.
Ne pouvant relater toute la démarche d’une manière exhaustive, je me suffis de citer les points saillants de cette feuille de route qui consistait à:
-          créer un référentiel interne, tiré de la norme ISO 9001, d’une manière collégiale pour faire adhérer les directions régionales à ce projet ;
-          procéder à la formation des agents des centres ONEP proposés par leurs directions régionales respectives ;
-          former des auditeurs « qualité interne » sur la démarche Audit et sur le référentiel élaboré;
-          mettre sur pied un système de certification en interne avec une gestion documentaire sans faille ;
-           …etc.
Le résultat ne s’est pas fait attendre et en l’espace de 4 à 5 ans, près d’une centaine de centres ONEP ont été certifiés au moins une fois sur ce référentiel.
Dans la foulée d’autres grands projets, se rajoutèrent au plan de charge de la Division Qualité Totale, déjà gonflé à bloc, que je cite sans rentrer dans les détails comme suit :
-          la cartographie des processus des grandes productions de l’ONEP, avec une approche de mesure de risque ;
-          l’assistance à certaines directions centrales qui ont souhaité entamer la démarche de certification ISO 9001 ou ISO 14001
-           Etc.
Mais en plus et c’est ce qui est vraiment extraordinaire chez cette dame, c’est que, non seulement elle chapotait la Division en charge de ses attributions, non seulement, elle assurait la représentation de l’ONEP au seins de plusieurs comités et commissions de Normalisation à l’échelle nationale et Internationale, mais elle tenait vraiment à rester collée au terrain et réalisait elle-même un nombre appréciable de missions d’Audit, afin disait-elle de caler la démarche d’audit et amener toute l’équipe d’auditeurs à s’y conformer.  He oui ! Pour elle, prôner la qualité et ne pas donner le bon exemple est un souci qui la hante et qu’elle combat chez les membres de son équipe d’auditeurs.
Voilà, le parcours réduit à l’extrême, faute d’espace, d’une dame unique qui a marqué son temps et ses contemporains par son aura, ses connaissances, son travail acharné et sans relâche. Voilà encore un timonier d’une référence rare, qui quitte la passerelle d’une embarcation où il a souqué ferme pour la ramener à bon port, avec un héritage fabuleux, désormais remis aux mains de ses seconds qui en feront, j’en suis convaincu, bon usage.
Merci, Mme ASSAGA, Merci Lalla Fatima, pour ton rayonnement, pour ta bonté envers ton prochain, pour tout le bien que tu as répandu autours de toi ici-bas.
Nous resterons tes fidèles collègues et amis prêts à répondre à tes appels, chaque fois que le besoin s’en fait sentir.
 Pars la conscience tranquille et la satisfaction du devoir bien accompli. Tu fais honneur à tes proches, tes compatriotes, ton pays et ton roi.