Aujourd’hui, nous sommes là pour
assister quatre de nos collègues à franchir le pas, à sonner le clairon pour
les faire battre en retraite. Une retraite d’où ils sortent cependant, en
vainqueur, car sommes toutes, ils ont fait
leur temps et sont arrivés au terme d’une longue carrière plus ou moins
pimpants, revigorés par le mérite, sans conteste, d’avoir rendu d’immenses
services à leur pays et leur Roi.
Notre présence ici et maintenant
est la moindre forme de reconnaissance que nous pouvons leur offrir. C’est un
moment de séparation, difficile à vivre, bien que plusieurs personnes pensent que le départ en retraite est chose facile à
consommer et qu’il suffirait de prendre son baluchon, son bric-à-brac, dire un
coucou à ses collègues et prendre le large. Je vous assure que, quand cela vous
arrive, vous en avez le souffle coupé. Vous êtes tellement ébranlé de devoir
quitter le lieu où vous avez fait vos premier pas, où vous avez naquis parmi
vos semblables, avec qui vous avez collaboré et desquels vous avez tout appris
de ce noble métier, tellement affecté, qu’un sentiment immense d’abandon vous
submerge et qu’une multitude de questions sur votre avenir proche se bousculent
au portillon de votre conscience.
Le témoignage que nous formulons,
par ces quelques mots fébriles certes, mais pleins d’empathie et d’humanisme envers
nos collègues est de nature à leur assurer notre inclination inconditionnelle
chaque fois que le besoin s’en fait sentir.
Pour Melle BERNOUSSI, nous nous rappellerons d’une femme, qui a été sur tous
les fronts, toujours partante, qui a participé grandement dans plusieurs
dossiers brûlants sous la coupole de la division de la surveillance (Dossier Plomb,
Dossier Piscines etc..) en sus de ses attributions de rédaction et de suivi des
notes de qualité au niveau de plusieurs régions du Maroc. C’est un cadre de
caractère, qui apprécie la rigueur de ses collaborateurs, infatigable à
l’ouvrage et très à cheval sur ses principes. Nous lui souhaitons de rester
active, pleine d’entrain et de goûter aux joies de la vie auprès de sa famille.
Pour Mme AGOUZAL, voilà une femme, pur produit du prestigieux Institut
National d’Hygiène, studieuse et aguerrie, qui travaille dans l’ombre depuis
son recrutement, analyste hors pair, silencieuse et efficace, a fait un
abattage phénoménal, gentille et très serviable. Nous lui souhaitons une
période post-retraite pleine de sérénité, de repos et de bonne santé.
Pour Mme ZABOURI, nous retiendrons que le laboratoire a fait une bonne
affaire en recrutant cette femme, qui a su démontrer à tout le monde, l’immense
courage et abnégation dont elle a fait preuve durant de longues années de
labeurs et de sacrifices. Pour ma part,
je n’oublierai jamais cette femme, pour sa gentillesse, sa volonté de servir
les autres, le soin qu’elle donnait au travail qu’elle faisait. Chaque fois que
je venais à la bibliothèque de la Direction Laboratoire (DCE), elle était là, souriante, prête à m’aider à retrouver l’ouvrage ou le
document que je cherchais. Dotée d’une mémoire d’éléphant et d’un cœur en or, elle
rendait un service infaillible par la minutie avec laquelle elle organisait le
centre documentaire de DCE. Nous lui
souhaitons un repos bien mérité, une vie sereine et pleine de santé.
Pour M. ENNOUARI, voilà encore un cas atypique, issu également de
l’Institut National d’Hygiène, il arrive en 1979 au service Laboratoire, sis alors à EL
Youssoufia, prend du service en surveillance, avant de rejoindre en 1983, M.SOUILMI,
une autre référence de DCE, en traitement des eaux. Depuis, encadré et assisté
par un staff assez fourni de loups des mers, il fit ses armes et commença à son
tour à naviguer toute voile dehors, parfois, en timonier, seul à la barre et
parfois en commandant de bord.
Sous l’œil vigilant de SOUILMI et d’un EL HAIBA, Si ENNOUARI a participé grandement à l’organisation
du contrôle des filières de traitement. Le premier bond qualitatif appréciable
en traitement des eaux venait de s’effectuer. Depuis, SI ENNOUARI, par sa prestance, sa personnalité, sa persévérance, son
endurance, devint efficace dans ses interventions dans le domaine du traitement des eaux. En 1991, l’équipe
s’est renforcée par l’arrivée de Si MAACHI
et d’un certain LAZREQ. Enfin vers
la fin des années 90, patient et tenace, ENNOUARI
eut, finalement, gain de cause avec la confiance de la Direction pour s’occuper
du service de contrôle de traitement au sein de DCE. Plus tard, sur les pas de Si MAACHI, il sillonna plusieurs pays
africains pour apporter son expertise dans le domaine. Nous lui souhaitons, une
retraite active, pleine de sérénité et de bonne santé.
Par Salah ABDELMOUMENE le 12/02/2016