jeudi 13 octobre 2016

Amiri l’étayeur


Amiri m’emboita le pas
Un an après moi, il arriva
C’est sa force qui, l’enrôla
Et Jamais il ne refusa

De Rendre de fiers services
Aux collègues sans sévices
Il n’avait point de malice
Et offrait du thé sans calice

Bien de l’eau sous les ponts coula
Sans que Si Amiri bouda
Son poste ou se révolta
Car le devoir qu’il adula

Fait que Si Abdellah couru
Auprès des collègues apparut
Prêtant son bras pour un effort accru
Solidaire dans les travaux ardus

Merci pour ta générosité
Ton apport, ta simplicité
Ton sérieux, ton amabilité
Ton empathie, ta flexibilité

Fasse que Dieu pour toi et les tiens
Vous ne manquiez de rien
Que pour longtemps  vous vous sentiriez bien

Et que toi par ces mots l’honneur te revient

    Merci Si Abdellah



Salah ABDELMOUMENE



Mourad l'incontournable

Si Mourad avait rejoint DCE, un 1er Février 1989, deux années presque avant ma reprise de service à l’ONEP, après un envol de boomerang qui a duré 8 ans. Je devais passer un stage, soit disant de recyclage, de 15 jours avant de rejoindre dare-dare, la station de M’rirt au fin fond de l’Atlas. Durant ce stage, je devais passer une semaine en salle de chimie, pour me dégourdir les doigts et les méninges et une autre semaine en traitement. C’est ainsi que nos chemins se sont croisés pour la première fois (où j’ai eu le plaisir de le connaitre), car Si Mourad était le responsable du service de chimie qui allait m’accueillir pour me refaire la main. Dès que nos regards s’étaient croisés, je savais que j’étais devant une personne assidue et organisée. A notre première discussion, quand il apprit que j’étais un ancien de la boite, il savait déjà quel sujet de stage, il pouvait me confier. En fait, il avait sa petite idée sur la problématique, qu’il allait m’exposer et soupçonnait déjà, le réactif de fixation des nitrates dans le temps (HgCl2) d’être à l’origine de la précipitation de certains échantillons lors de la réduction sur colonne de Cadmium. Pour ma part, je devais confirmer cette thèse et trouver le moyen de récupérer un grand nombre d’échantillons qui présentaient ce problème et qui bloquaient, la complétude de l’analyse physico-chimique.
Là, j’ai vraiment découvert en Si Mourad, un scientifique avéré, méthodique, un encadrant de haute facture, quelqu’un de tout à fait taillé pour le poste de qualiticien. En l’espace d’une semaine, j’ai appris avec lui, l’importance de l’écrit et la valeur inestimable du détail et de la justesse, la vraie notion de la patience et de la persévérance.
Si Mourad, du fait de sa position au sein de la Division des Analyses Physico-chimiques, le cœur incontesté de DCE, où il remplissait son rôle de main de maître. Il réussit à s’imposer, dans les coulisses SVP (bien avant de prendre la chefferie de la Division et l’intérim de DCE), comme l’un des artisans des accréditations et reconnaissances que DCE a eues en termes de compétences et de qualité de l’analyse. Entouré d’une équipe d’analystes hors pairs (que je salue au passage), tous ralliés à la cause, convaincus tous que le « souci de bien faire pousse à bien faire », Si Mourad en grand timonier, qu’il était, mena contre vents et marées, ce bateau à bon port. Nous savons tous que sur ce volet, que tout tournait autour de la paillasse et que tout le mérite lui revenait, mais, il est resté humble et discret, sans jamais piper mot, sauf peut-être pour louer les efforts de ses pairs. N’est-ce pas là le signe des grands hommes de notre patrie ?
Par ailleurs, sa capacité de communication et son aura, lui valurent, d’être appelé à la rescousse, à tous les coups durs que l’ONEP a subis et sur tous les fronts où un certain niveau de représentation était exigé. De peur de ne pas être exhaustif, je ne citerai comme exemple que le cas des bateaux-citernes à Tanger, juste pour dire que sa capacité d’encadrement servait merveilleusement l’Office, même loin de ses bases.
Pour ma part, je me rappelle encore, quand je préparais, le concours des cadres à l’ONEP, le temps qu’il m’avait imparti pour m’expliquer, avec minutie, tous les tenants et aboutissants de l’interprétation des bulletins d’analyses physico-chimiques. On aurait dit qu’il avait envie de me voir réussir ce concours haut la main, je sentais qu’il était empathique envers moi et voulait absolument que je passe ce cap et prouver à moi-même et aux autres que je méritais ce statut.
Pour tout ce qu’il a fait pour moi, des fois, même, sans que je ne le sache, pour tout ce qu’il a fait pour ses collaborateurs, je voudrais lui dire en mon nom et celui de tous les agents du laboratoire qui ont eu le plaisir de travailler avec lui, que nous sommes fiers de lui, que le Maroc peut se targuer de disposer d’une ressource de son envergure et que nous n’oublierons jamais que lors de son passage à DCE, il a mis une pierre précieuse à l’édifice.
Saches si Mourad, que comme nous l’avons toujours été, nous resterons des collègues et des amis, sur qui tu peux compter et qui te voueront à jamais une inclination inconditionnelle.

Encore Merci pour tout ce que tu as fait ici-bas et que Dieu, à l’avenir, te gratifie ainsi que les tiens,  de moments paisibles, pleins de santé et de quiétude.

Salah ABDELMOUMENE

mardi 16 février 2016

Bonne retraite, Melle Bernoussi, Mme Agouzal, Mme Zabouri et M.Ennouari

Aujourd’hui, nous sommes là pour assister quatre de nos collègues à franchir le pas, à sonner le clairon pour les faire battre en retraite. Une retraite d’où ils sortent cependant, en vainqueur,  car sommes toutes, ils ont fait leur temps et sont arrivés au terme d’une longue carrière plus ou moins pimpants, revigorés par le mérite, sans conteste, d’avoir rendu d’immenses services à leur pays et leur Roi.
Notre présence ici et maintenant est la moindre forme de reconnaissance que nous pouvons leur offrir. C’est un moment de séparation, difficile à vivre, bien que plusieurs personnes pensent  que le départ en retraite est chose facile à consommer et qu’il suffirait de prendre son baluchon, son bric-à-brac, dire un coucou à ses collègues et prendre le large. Je vous assure que, quand cela vous arrive, vous en avez le souffle coupé. Vous êtes tellement ébranlé de devoir quitter le lieu où vous avez fait vos premier pas, où vous avez naquis parmi vos semblables, avec qui vous avez collaboré et desquels vous avez tout appris de ce noble métier, tellement affecté, qu’un sentiment immense d’abandon vous submerge et qu’une multitude de questions sur votre avenir proche se bousculent au portillon de votre conscience.   
Le témoignage que nous formulons, par ces quelques mots fébriles certes, mais pleins d’empathie et d’humanisme envers nos collègues est de nature à leur assurer notre inclination inconditionnelle chaque fois que le besoin s’en fait sentir.
Pour Melle BERNOUSSI, nous nous rappellerons d’une femme, qui a été sur tous les fronts, toujours partante, qui a participé grandement dans plusieurs dossiers brûlants sous la coupole de la division de la surveillance (Dossier Plomb, Dossier Piscines etc..) en sus de ses attributions de rédaction et de suivi des notes de qualité au niveau de plusieurs régions du Maroc. C’est un cadre de caractère, qui apprécie la rigueur de ses collaborateurs, infatigable à l’ouvrage et très à cheval sur ses principes. Nous lui souhaitons de rester active, pleine d’entrain et de goûter aux joies de la vie auprès de sa famille.
Pour Mme AGOUZAL, voilà une femme, pur produit du prestigieux Institut National d’Hygiène, studieuse et aguerrie, qui travaille dans l’ombre depuis son recrutement, analyste hors pair, silencieuse et efficace, a fait un abattage phénoménal, gentille et très serviable. Nous lui souhaitons une période post-retraite pleine de sérénité, de repos et de bonne santé.
Pour Mme ZABOURI, nous retiendrons que le laboratoire a fait une bonne affaire en recrutant cette femme, qui a su démontrer à tout le monde, l’immense courage et abnégation dont elle a fait preuve durant de longues années de labeurs et de sacrifices.  Pour ma part, je n’oublierai jamais cette femme, pour sa gentillesse, sa volonté de servir les autres, le soin qu’elle donnait au travail qu’elle faisait. Chaque fois que je venais à la bibliothèque de la Direction Laboratoire (DCE), elle était là, souriante, prête  à m’aider à retrouver l’ouvrage ou le document que je cherchais. Dotée d’une mémoire d’éléphant et d’un cœur en or, elle rendait un service infaillible par la minutie avec laquelle elle organisait le centre documentaire  de DCE. Nous lui souhaitons un repos bien mérité, une vie sereine et pleine de santé.
Pour M. ENNOUARI, voilà encore un cas atypique, issu également de l’Institut National d’Hygiène, il arrive en 1979  au service Laboratoire, sis alors à EL Youssoufia, prend du service en surveillance, avant de rejoindre en 1983,  M.SOUILMI, une autre référence de DCE, en traitement des eaux. Depuis, encadré et assisté par un staff assez fourni de loups des mers, il fit ses armes et commença à son tour à naviguer toute voile dehors, parfois, en timonier, seul à la barre et parfois en commandant de bord.

Sous l’œil vigilant de SOUILMI et d’un EL HAIBA, Si ENNOUARI a participé grandement à l’organisation du contrôle des filières de traitement. Le premier bond qualitatif appréciable en traitement des eaux venait de s’effectuer. Depuis, SI ENNOUARI, par sa prestance, sa personnalité, sa persévérance, son endurance, devint efficace dans ses interventions  dans le domaine  du traitement des eaux. En 1991, l’équipe s’est renforcée par l’arrivée de Si MAACHI et d’un certain LAZREQ. Enfin vers la fin des années 90, patient et tenace, ENNOUARI eut, finalement, gain de cause avec la confiance de la Direction pour s’occuper du service de contrôle de traitement au sein de DCE.  Plus tard, sur les pas de Si MAACHI, il sillonna plusieurs pays africains pour apporter son expertise dans le domaine. Nous lui souhaitons, une retraite active, pleine de sérénité et de bonne santé.

Par Salah ABDELMOUMENE le 12/02/2016